Opéra Orchestre de Montpellier : La Fédération CGT du Spectacle dénonce le coup de force du président du Conseil Régional …

Le président socialiste du Conseil Régional Languedoc-Roussillon, Christian Bourquin, a décidé le vendredi 24 mai, de réduire la subvention versée à l'Orchestre Opéra National de Montpellier (OONM) de 4 millions à 500 000 euros (après l'avoir déjà ramené de 9 millions à 4 millions d'euros).

M. Bourquin se vante aujourd’hui « d’avoir cassé le ron ron »

en affirmant sa volonté « de sauver le label national » de l’établissement et la tête du directeur général Jean-Paul Scarpitta.

La Fédération du Spectacle CGT dénonce avec la plus grande vigueur ce coup de force.

Par cette décision, Monsieur Bourquin s’oppose à toute idée de démocratie sociale. Monsieur Scarpitta, par sa politique managériale, s'est opposé à l'ensemble des salarié(e)s – artistes, techniciens et personnels administratifs de l'Opéra - ainsi qu'au public. La mobilisation exemplaire, des salarié(e)s de l'Opéra National de Montpellier, a été confirmée par les dernières élections professionnelles où la Cgt a obtenu plus de 50% des voix.

Le président du Conseil Régional remet ainsi en cause l'avenir de cette institution culturelle. C'est toute la politique culturelle des collectivités publiques de la région, qui est mise à mal. De la sorte,

Monsieur Bourquin fait fi de toute idée de démocratie et de démocratisation culturelles, d'accès pour tous aux œuvres patrimoniales et contemporaines, à la diversité des expressions culturelles.

Il s'oppose ainsi aux politiques partagées par l'Etat et la communauté d’Agglomération de Montpellier. Il est donc urgent que le ministère de la Culture, responsable du « label national » de l’OONM, que les élus du conseil régional et que le parti socialiste réagissent à cette déclaration de guerre contre les Arts et la Culture.

La Fédération renouvelle son soutien aux artistes, techniciens, personnels administratifs de l'Opéra qui agissent pour la défense de cet établissement. Elle condamne cette pratique d’élus autocrates hélas trop fréquente.

Cela interroge directement la méthode du gouvernement qui élabore sans aucune concertation réelle des lois de décentralisation ainsi que la loi d’orientation sur la création artistique, la pérennité des institutions, les financements croisés, et les missions de service public. Il en va de l’avenir des politiques culturelles des collectivités territoriales et du service public des Arts et de la Culture.


Paris, le 3 juin 2013